Où il est prouvé que la propriété intellectuelle accélère vos start-ups

L’Office européen des brevets (OEB) et l’Office de l’Union Européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) viennent de publier une nouvelle étude conjointe très intéressante concernant les start-ups détentrices de droits de PI, complétant deux précédentes de mai 2019 et février 2021.

La PI : un levier de croissance indéniable

Le chiffre le plus impressionnant de ce dernier document est celui qui concerne la forte corrélation entre les droits de PI et les levées de fonds auprès d’investisseurs.

L’étude montre en effet qu'en moyenne, les start-ups qui sont en possession de marques et de brevets au cours de leur phase d'amorçage ou de croissance ont jusqu'à 10,2 fois plus de chances d'obtenir un financement. Pour ces start-ups, les investisseurs ont également plus de chances de réussir leur exit via une introduction en bourse ou un rachat.

Les start-ups en biotech déposent le +

Sans surprise, car la propriété intellectuelle a toujours été au cœur de la stratégie des entreprises pharmaceutiques, les start-ups en biotechnologies génèrent de loin le plus de dépôts (48 % des brevets et 47% des marques).

Les autres domaines qui ressortent en premier, mais bien en dessous des biotechnologies, sont :

• Les sciences et l’ingénierie (25 % des brevets, 38 % des marques),
• Les soins de santé (20 % des brevets, 40 % des marques)
• L’industrie manufacturière (20 % des brevets et 36 % des marques).
• L’intelligence artificielle génère seulement 12% des dépôts de brevets, ce qui peut paraître étonnant car la technologie informatique est le 3ème domaine le plus protégé par brevet tous types de déposants confondus.
• Le développement durable représente 17% des dépôts de brevets. On note aussi que les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des ressources naturelles génèrent respectivement 16%, 19% et 18% des dépôts de brevets. On peut s’attendre à ce que le domaine des greentech ou cleantech génère encore plus de dépôts dans les prochaines années.   

Les start-ups françaises se distinguent

Cocorico pour la France : elle se distingue avec la Finlande comme étant le pays où les start-ups déposent le plus de titres de PI, tous types confondus (42%).

C’est une bonne nouvelle pour la France qui, consciente du caractère stratégique de la protection de la propriété industrielle, tant sur le plan économique que pour sa souveraineté, a développé ces dernières années de multiples actions pour renforcer l’accompagnement des entreprises en matière de PI, en particulier les PME et les start-ups. Les aides financières publiques telles que le PASS PI ou le diagnostic stratégie de la BPI, pour lesquelles Plasseraud IP est référencé, contribuent probablement à ce bon classement des start-ups françaises. Les experts de Plasseraud IP encouragent celles-ci à bénéficier de ces aides et constatent au quotidien que les dépôts de dossiers sont en augmentation.

Concernant les brevets plus particulièrement, la France se situe au même niveau que l’Allemagne ou l’Italie (8%), la première place revenant aux start-ups finlandaises (15% d’entre elles déposent des brevets).

Un nouvel observatoire et outil numérique

L’OEB lance à cette occasion un nouvel Observatoire des Brevets et de la Technologie. Lors de son inauguration le 19 octobre 2023, le Deep Tech Finder, un récent outil numérique gratuit destiné à aider les investisseurs potentiels à détecter et à évaluer les start-ups qui mettent sur le marché des inventions révolutionnaires dans des domaines technologiques essentiels a été présenté par Stéphane Barbot-Maire, CCO de VIVA Technology (évènement auquel Plasseraud IP participe depuis sa création).

Cette étude rappelle de manière évidente que la stratégie de propriété intellectuelle doit être prise en compte dans la stratégie globale de l’entreprise, et qu’elle est une composante essentielle à la croissance et la pérennité de l’entreprise, tout plus particulièrement pour les PME et start-ups.